En 4000 ans avant J.C, la malachite était déjà exploitée dans les mines de cuivre des déserts orientaux. Minerai très spectaculaire, la malachite est présente dans toutes les civilisations de l’antiquité. A l’état brut, elle fascine par son relief tourmenté et sa couleur de forêt amazonienne. Après polissage, les anneaux concentriques, les rubans clairs ou foncés révèlent toute la beauté mystérieuse de la pierre. Les méandres verts de la malachite nous émerveillent depuis la nuit des temps.
Récemment, dans la vallée du Jourdain, une équipe d’archéologues israéliens a découvert un poinçon en cuivre d’une dizaine de centimètres. Placé dans une tombe de femme il y a 7000 ans, c’est probablement l’objet en cuivre le plus ancien jamais retrouvé. Pendant des milliers d’années, l’oxydation a recouvert le petit outil d’une épaisse couche verte et turquoise et cette réaction chimique lui confère un aspect de bijou précieux. C’est l’altération naturelle du cuivre qui produit ces minerais aux couleurs somptueuses : nuances de bleu pour l’azurite, nuance de vert pour la malachite.
Propriétés minéralogiques de la malachite
La malachite appartient à la grande famille des carbonates. Plus précisément, il s’agit d’un carbonate hydraté de cuivre. On la trouve dans les mines de cuivre disséminées dans le monde entier : en Afrique, en Australie, en Arizona aux USA, dans l’Oural en Russie, en Italie et même en France près de Lyon à Chessy-Les-Mines et dans le Var à Cap Garonne.
D’une dureté très moyenne surtout dans les formes massives, la malachite se raye assez facilement (notée 3,5 à 4 sur une échelle de 10 établie par le minéralogiste Friedrich Mohs). Elle est fortement soluble dans les acides.
Translucide ou opaque, elle présente un bel éclat et une grande variété d’aspects. Le plus souvent sa texture concrétionnée lui donne une apparence irrégulière ; elle peut aussi se former en stalactites. Parfois les cristaux rayonnants partent du centre et constituent un groupe étoilé très curieux. Sur d’autres spécimens, on observe nettement les strates d’accroissements qui dessinent alors des cercles concentriques semblables aux cernes des arbres.
La teinte verte de la malachite se caractérise par un important veinage clair, foncé ou même noir qui la rend très reconnaissable. Les échantillons monochromes sont rares, les plus petits peuvent l’être et l’identification devient alors moins facile car il existe bien d’autres minéraux de cette couleur. Outre la précieuse émeraude, on peut citer le jade, l’épidote, la serpentine, l’aventurine, l’agate arbre, la verdélite (variété de tourmaline), la chrysocolle et le péridot – ces deux derniers minerais étant jadis souvent confondus avec la malachite.
L’azurite-malachite est une association naturelle, mais très rare, de ces deux minéraux aux couleurs différentes mais de même famille et provenant d’un même gîte minéral.